Présente depuis trois générations sur le site des Clauzels, la famille Valadier a toujours été sensible à la pérennité de l’exploitation agricole et à la conservation de la qualité de l’environnement qui l’entoure.

 

Agriculteurs en Aubrac : l’histoire d’un développement territorial réussi

L’Aubrac, à qui les chercheurs dans les années 1960, promettaient la désertification, apparait aujourd’hui comme un exemple de développement territorial, qui a su s’adapter et évoluer tout en valorisant ses spécificités.

A l’origine, les activités des hommes de l’Aubrac (comme d’ailleurs) étaient obligatoirement tourné vers le « vivrier ». Ce sont les savoir-faire des Hommes acquis au fil des générations, par expériences successives, qui permettaient de gérer les espaces optimisant les ressources sans jamais les faire disparaître. Cet équilibre entre production et terroir était la condition fondamentale pour une survie durable.

Des bâtiments typique de l’Aubrac datant des années 1900, qui accueillirent l’activité agricole de la ferme des Clauzels à son origine, sont encore présents sur le site et témoignent de ce passé.

Dans les années 1960-1970, le déploiement en tout lieu et en tout temps, de modèles de production universels et uniformes, bien adaptés aux zones de référence, généralement moins rudes, et plus naturellement productives que les territoires comme l’Aubrac, privilégiait la production de matière agricole brute qui progressivement déconnectait le producteur du consommateur d’une part et de l’espace d’autre part. Le terroir devenait le socle passif de la production.

Parce que des acteurs locaux, dont André Valadier, ont su dans les années 1970, résister contre cette approche simple qui faisait oublier les spécificités des territoires non adaptés à ce modèle et les conduisaient à une impasse, le « produit fini » (le fromage de Laguiole, l’aligot, la viande de race Aubrac) en lien avec le « vivrier », est redevenu la finalité et le sens de l’activité agricole sur l’Aubrac. Le terroir devenait alors le socle actif de la production.

Face à la mondialisation et à l’économie globalisée, les agriculteurs que nous sommes d’aujourd’hui, soutiennent encore ce choix entrepreneurial, technique et organisationnel audacieux qui nous permet aujourd’hui de valoriser notre production en produit alimentaire « territorialisé de qualité » et de conjuguer proximité et ouverture, soucis du local et performance des filières, en bref être les acteurs de notre économie territoriale

Le Fromage de Laguiole AOP

Datant du douzième siècle, le Fromage de Laguiole (autrefois appelé « fourmes de Laguiole ») a été inventé pour conserver le lait, produit du printemps à l’automne dans les burons du plateau de l’Aubrac (fromagerie d’altitude) et affinés ensuite dans les caves des villages d’Aubrac ou de Laguiole.

Menacé de disparition en 1960 (production de 25 T en 1959), une opération de relance par quelques acteurs locaux a été menée. Le fromage de Laguiole obtient l’AOC en 1961, et est désormais le fleuron de la coopérative Jeune Montagne de Laguiole avec 800 T de production annuelle. La Coopérative Jeune Montagne est en soi une exemplarité d’aménagement et de développement territorial avec 80 producteurs (moyenne d’âge 42 ans) et désormais plus de 80 salariés (moyenne d’âge 35 ans).

 

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